Perhentians Land

Publié le par asie-2011

Il faut, dans cette introduction, préciser que nous avons eu affaire à un désagrément de taille. En effet, le directeur de l’hôtel de Pulau Tenggol, une île censée être paradisiaque, nous a envoyé un mail dans lequel il expliquait qu’il ne lui restait plus de chambres libres malgré sa réponse positive à notre réservation vieille d’un mois. Cela étant, il ne pouvait par conséquent plus nous recevoir, ceci trois jours avant de prendre l’avion et de décoller vers la côte malaise, depuis laquelle nous devions prendre le bateau pour passer deux jours de repos et de farniente. J. a donc fait tout son possible pour trouver un hôtel dans une autre île au large de Kuala Terengganu (ville dans laquelle nous devons atterrir). Malheureusement pour nous, ce coup du sort nous fut presque fatal, car, sur une dizaine d’hôtels auxquels nous avons fait une demande de chambre, seules trois réponses positives nous sont parvenues. Parmi elles, deux hôtels cinq étoiles, l’un à 400€ la nuit, l’autre à 200€. Autant dire que nous n’avions pas le choix. La troisième réponse était celle d’une petite guesthouse, située sur les IlesPerhentians, proposant des chambres à 10€ la nuit, et un lit dans un dortoir à 3,5€. Encore une fois, nous n’avons pas eu le choix, car toutes les chambres étaient complètes, et, nous avons été placés dans le dortoir. Nous ne savions pas à quoi nous attendre, car cette guesthouse ne possédait pas de site internet…

 

Revenons-en à nos péripéties. Nous nous sommes levés à 3H15 à Kuala Lumpur, avec moins de mal que les fois précédentes, et avons suivi ce que l’on pourrait presque qualifier de routine maintenant, c’est-à-dire prendre un taxi jusqu’à la station de bus, puis prendre le bus à 4H15 pour l’aéroport de Kuala-Lumpur situé à 70 kilomètres de la ville. Après un peu de sommeil dans le bus, nous avons fait le check-in, puis avons passé la douane très rapidement, car nous prenions un vol domestique. Une fois ces formalités réglées, nous avons posté un article de notre blog, et avons embarqué pour Kuala Terengganu. Le vol dura moins d’une cinquantaine de minutes, et, une fois sortis, nous avons dû prendre un taxi pour la station de bus, d’où l’on pourrait se rendre à Kuala Besut, ville portuaire où nous devions trouver l’agence de notre guesthouse. Notre chauffeur de taxi, au volant de sa Proton (constructeur automobilemalais), se révéla être la réincarnation d’Alain Prost, et c’est pourquoi en à peine 20 minutes nous nous trouvions à la gare routière. Cependant, une déconvenue allait nous tomber sur la tête. Le bus pour Kuala Besut n’arriverait que dans une heure et demie. Après moultes négociations avec différents chauffeurs de taxi, nous décidâmes d’en prendre un. Le prix était assez important, mais nous n’avions pas le choix… Le fait de prendre le bus dans plus d’une heure, ce même bus qui mettrait deux fois plus de temps que le taxi, nous ferait perdre un temps précieux sur ces deux îles paradisiaques. Après deux petites heures de taxi, nous sommes arrivés à l’agence de l’hôtel sur le continent, qui permettait d’acheter sa traversée par bateau. Pour 17euros par personne nous avions notre aller-retour direction le bonheur !

 

Quelques minutes plus tard, nous nous trouvions à bord de notre machine de course, un fast boat, armés de nos jolis gilets rouges. Le bateau mesurait cinq mètres de long, etpossédait deux très puissants moteurs,d’environ 250 chevaux pour transporter 12 personnes. Autant dire qu’on courait un peu sur l’eau, ou volait, au choix. Après à peine 30 minutes de pure vitesse, nous avons accosté sur la jetée, la première que le taxi boat desservait, celle-là même où nous devions descendre. L’île était entourée d’une eau turquoise, totalement translucide. Le soleil n’était pas encore très présent, préférant rester derrière les quelques nuages qui nous accompagnaient. Nous avons alors pris nos sacs et sommes descendus. Nous avons dûdemander notre chemin à quelques « habitants » de l’île et après 5 minutes de marche, nous sommes arrivés devant notre auberge, située sur une petite colline. Nous avons alors rencontré un des hommes qui s’occupait de l’endroit, qui nous a dit de descendre quelques mètres pour rejoindre la réception. C’est hésitants que nous avons continué notre route. Arrivés essoufflés devant la réception, nous avons été surpris de l’accueil, quelque peu froid. Après avoir échangé les clés contre l’argent, un des hommes nous a amenéà notre dortoir pour nous montrer les installations, autant dire, rien d’incroyable. Si l’électricité n’était de mise que la nuit, l’eau chaude ne l’était pas du tout, il n’y avait pas de draps ni de serviettes, les lumières ne fonctionnaient pas toutes, les deux sanitaires n’étaient pas entretenus mais étaient relativement propres. Cependant, nous avons aperçu à côté d’un des deux ventilateurs un énorme moustique. Vous savez, celui du genre à vous filer au moins la dengue si ce n’est pas le paludisme. Tout cela n’était pas très rassurant…

 

Après avoir enfilés nos maillots de bain en vitesse, nous sommes partis en direction de la plage, 200 mètres plus bas. Une très grande et surtout jolie plage nous attendait, le sable y était totalement blanc, le soleil rayonnant et l’eau bleue translucide.

 

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Ce petit bout de paradis en pleine jungle était bordé de quelques petites échoppes, raisonnant au son des plus grands chanteurs de reggae. Des dizaines de petit taxi boat étaient au mouillage le long de la plage. Après cette brève observation, nous avons couru vers cette eau, si belle, qui nous tendait les bras. Et c’est là que le meilleur se présenta à nous, l’eau bien que salée, était incroyablement calme et surtout chaude, très chaude (comme en Bretagne). Une sensation de chaleur incroyable s’empara alors de nous, l’eau n’était vraiment pas ici pour nous permettre de nous rafraichir. Elle était au moins à 30°C, c’est vous dire !

 

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Ayant eu vent du temps qui sévit actuellement sur la France, nous avons vraiment profité au maximum de cette eau à la divine. Après avoir fait trempette pendant deux bonnes heures, nous sommes ressortis sécher sous le soleil (des tropiques) qui s’était enfin décidé à pointer le bout de son nez (pirouette, cacahuète). Trêve de boutade, J. a alors émis l’idée d’essayer un des tours proposés par les différentes « agences de voyage » de l’île.

 

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Nous avons alors opté pour un petit tour, comportant une petite baignade avec des tortues, des requins (petits, don’tworry !) et une autre au beau milieu des coraux de l’île située en face, bien moins construite.

Après d’âpres négociations avec le vendeur, et en arguant que nous avions notre propre matériel, il devait nous en coûter 20RM par personne … Une fois sur le bateau, nous avons pris la direction du sud de l’île, où notre accompagnateur se mit en quête de tortues, cachées au fond de l’eau. Hélas, rien ! Ça commençait mal, la peur de l’arnaque commençait à monter en nous. Après avoir dit au chauffeur que l’on reviendrait plus tard à cet endroit pour voir les fameuses tortues, il nous a annoncé, qu’on en aurait pour 30RM par personne, c’est-à-dire le prix payé par les touristes n’ayant pas leur matériel. L’escroquerie était là, mais bon, nous n’étions pas venus jusqu’ici pour rien, nous avons donc accepté sa « proposition ». Nous sommes alors repartis un peu plus loin pour pouvoir observer les requins. Une fois arrivés sur les lieux, nous avons sauté à l’eau. Au milieu des touristes chinois, nous avons pu apercevoir quelques requins,fendant les eaux par deux ou trois, mesurant tous environ 20 mètres (ou plutôt 20 fois moins). C’était vraiment génial et impressionnant d’apercevoir des requins, bien que petits, nageant à quelques mètres de nous. Après une vingtaine de minutes de nage nous sommes remontés sur notre petite embarcation, direction une petite plage avoisinante. Une fois arrivés, nous avons de nouveau plongé, hélas une fois à l’eau, s’ajoutaient à la multitude de poissons présents, plusieurs méduses de taille assez importante. Malgré les dires du chauffeur, qui soutenait qu’elles n’étaient pas dangereuses, nous avons préféré remonter dans le bateau. C’est alors que nous avons remis le cap sur le « turtle point ». Au vu des bateaux présents, il semblait bien y avoir des tortues, ce qui nous amena à plonger. Et là, à 3 mètres de profondeur se déplaçait une tortue d’environ un mètre de long. Tout doucement, elle marchait au fond de l’eau.

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A cause du trop grand nombre de touristes, elle a fini par remonter et s’enfuir…Dommage, c’était presque surréaliste de pouvoir nager aussi près d’une tortue de cette taille. Une fois retournés sur la plage, nous nous sommes de nouveau baignés, dans une eau toujours aussi chaude. Après deux bonnes heures de farniente et de sommeil pour certains, nous sommes allés nous doucher dans notre petit dortoir.

 

Par la suite, d’après les conseils de notre fameux G. expert culinaire, nous nous sommes rendus dans un restaurant proposant un buffet de plats locaux et européens. Le prix était élevé, mais l’ambiance sympathique. Malheureusement, la nourriture fut vraiment de piètre qualité. Cependant l’hôtel proposait quelques divertissements pendant le diner, et notamment la projection d’Unstopable sur grand écran.Un grand moment de cinéma comme vous vous en doutez… Avant la fin, nous nous sommes dirigés vers notre hôtel, en passant par la plage, bondée de routard prenant un verre sur le sable fin face à la mer. Nous nous sommes alors très rapidement endormis pour une longue nuit.

 

Le lendemain, après un réveil extrêmement tardif, premiers couchés, derniers levés, nous avons pris le bateau taxi pour nous rendre sur une autre île. Pensant pouvoir profiter d’un spot de snorkeling magnifique, soit disant plus beau qu’à Bali, nous nous sommes rués dans l’eau, armés de nos masques et tuba, dès notre arrivée. Hélas, tous les coraux étaient morts, et il n’y avait que très peu de poissons. Cependant, nous avons quand même pu voir quelques poissons clowns et requins, ce qui nous a permis de ne pas rester sur une impression négative.

 

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Nous avons alors passé notre journée à nous reposer, en entendant des Français direque le spot était incroyable, etc… Cependant, après Menjagan Island à Bali, ce spot était plutôt décevant et nous a vraiment montré les ravages du développement touristique non raisonné à travers le monde.

 

Nous sommes alors rentrés vers 18 heures. Après un petit diner face à la mer, nous avons regagné la chambre, juste avant qu’une pluie, digne de la Bretagne, s’abatte sur nous, et ce, pendant plusieurs heures. Plusieurs heures qui n’ont pas manqué d’action. En effet, A. ayant attrapé de très vilains coups de soleil sur le visage, les épaules, le bas du dos et les cuisses, G. dut utiliser une bonne partie du tube de Biafine pour calmer ses douleurs. Attention ! Dans le passage qui va suivre, nous allons briser le mythe d’un A. solide, rugbyman, barbu, viril et fort. En effet, à peine G. lui effleurait l’épaule, que celui-ci la retirait et se confondait en gémissements de douleur. Heureusement que la pluie tombait, et que personne n’était dans le dortoir. Une fois le calme revenu, nous nous sommes dirigés vers le lobby pour profiter des joies d’internet et pouvoir poster un article sur notre blog.

 

Après une bonne nuit de sommeil, nous avons repris le bateau pour retourner à Kuala Besut. Une fois arrivés, nous avons pris un taxi pour nous rendre dans un hôtel à trois heures de route. En effet, les horaires des bateaux et de l’avion ne correspondant pas, nous avons été obligés departir un jour plus tôt et dormir à proximité de l’aéroport. Les trois heures passées, le taxi a commencé à se diriger à l’intérieur d’un hôtel ayant pour nom « Tanjong Jara Resort ». C’est alors que J. nous a annoncé que c’était notre cadeau d’anniversaire. Une nuit dans un hôtel de luxe, membre du club SLH (nous vous laissons chercher ce que signifient ces trois lettres), dont nous vous laissons apprécier les principaux attraits sur son site. Au programme : tennis, baignade et bronzage sur une des plus belles plages de Malaisie, mesurant plusieurs kilomètres et pourtant quasi-déserte.Petite anecdote, le regard de J., qui errait au gré du vent,se posa sur une jeune fille qu’il trouva pas mal, française qui plus est, et nota qu’elle ferait un bon parti. Pour l’histoire, elle se prénommait Gabrielle…

 

Après une nuit parfaite, nous avons repris la route pour le très impressionnant aéroport de Kuala Terengganu. Ce fut le premier vol (sur déjà 6) où le personnel d’Air Asia décida de contrôler le poids de nos bagages cabines. Nous avons alors dû porter polaires et chaussures. Heureusement, l’hôtesse étant très conciliante,elle nous a laissé passer avec 7,5 kilogrammes au lieu de 7 et avec deux sacs de trop. Nous avons ensuite pris place dans l’avion en direction de K-L avec plus de 30 minutes de retard, ce même vol, où G. a pu noter et apprécier la présence de quatre très charmantes « routardes » françaises de nos âges. A noter que le pilote a rattrapé le retard, le vol n’a duré que 35 minutes au lieu des 55 prévues. Arrivés à l’aéroport, nous avons retrouvé les Françaises devant la porte d’embarquement pour Yangon. Comme ce second vol était également retardé, G feignit d’aller voir l’heure d’embarquement sur un écran, ce qui lui permit de se rapprocher incognito d’elles, afin de pouvoir les observer de plus près et se rincer l’œil. Son petit manège n’était hélas pas très discret, d’autant plus qu’il est revenu vers nous avec un large sourire. Malheureusement pour lui, l’heure d’embarquer est arrivée, et ces dernières n’étaient pas dans le même avion que nous.

 

Juste avant l'embarquement, l'excitaiton était à son comble. Nous partions pour un des plus beaux et passionnant pays d'Asie, la Birmanie!
Après nos 10 minutes de marche, dont nous gratifie Air Asia avant chaque vol, la surprise fut de taille. En effet, l'avion à destination de Yangon était, comment dire, quelque peu eccléctique.
C'était le plus extravagant que nous avons eu l'honneur de prendre depuis le début de notre aventure.Jugez-en par vous même.

BAGO 042
Coïncidence ? ...

 

Nous nous envolons donc pour le Myanmar, et allons faire tout notre possible pour continuer de vous donner des nouvelles, mais cela sera peut-etre difficile (nous ne serons plus les seuls maitres de notre blog...)

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M
<br /> bon alors Jérémie a t-il opéré un rapprochement avec la riche héritière ?<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Je vois que les diverses péripéties ne vous font pas perdre votre humour ! C'est vrai que votre avion est "typique" ! Bon séjour en Birmanie !<br /> <br /> <br />
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